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3D Patrimoine • 14 janvier 2023

Cathédrale de Saint-Omer

Avec près de 15000 photos, la cathédrale de saint-omer est la plus impotante de nos réalisation

Contexte Historique

     La cathédrale de Saint-Omer est l’édifice le plus emblématique de l’art gothique du Nord de la France. Véritable chef d’œuvre de l’art du Moyen Âge, l’église puise ses origines dans l’évangélisation de la région par Audomar au début du VIIe siècle de notre-ère. Dans un premier temps, elle était un petit édifice en bois construit au sommet du Mont-Sithiu par les disciples de l’évangélisateur : Mommelin, Bertin et Bertrand, qui fondèrent un collège de chanoines. Au XIe siècle, le collège de chanoine prit de l’importance et érigea un premier édifice roman, détruit par un double incendie en 1033 et 1191. À l’extrême fin du XIIe siècle, les moines de l’abbaye décidèrent de reconstruire leur collégiale dans la mode qui traverse le bassin parisien, le gothique. À partir de 1193, les parties orientales de la cathédrale furent reconstruites au fur et à mesure sur le bâti roman. En 1250, le transept et ses deux premières travées, le chœur et le chevet furent achevées. Ce bâti s’accordait plus ou moins harmonieusement avec les vestiges du bâti roman. Au même moment, la reconstruction du transept sud et la construction du célèbre portail méridional débutèrent. Ce portail rayonnant représente la scène du jugement dernier et forme l’élément le plus raffiné de la cathédrale, bien que repris maintes fois au cours des siècles. Faute de financement, le chantier s’interrompit durant un siècle et reprit un siècle plus tard, en 1378, avec la reconstruction des bas-côtés de la nef, d’abord au nord puis au sud, en partant du transept. En 1444, les voûtes de la nef furent mises en place. À la fin du XVe siècle, le collège envisagea la reconstruction de la tour occidentale qui devait faire face à celle de Saint-Bertin. En effet, un climat de rivalité s’était installé entre les deux monastères de la ville. Les chanoines, élite du clergé régulier, ne pouvait se contenter d’une simple tour romane face aux moines de Saint-Bertin, qui avaient érigés un véritable chef-d’œuvre à l’extrémité de leur nef. Cependant, le collège a dû se contenter d’un simple rhabillage de sa tour en gothique par soucis d’économie. Le collège étant bien moins fréquenté que l’abbaye Saint-Bertin, il était bien vaniteux de reconstruire une tour entière. La tour fut simplement consolidée et se para d’un très beaux maillage d’art gothique, imprimée de ses arcatures typiques du gothique audomarois. Le chantier prit fin lorsque les chanoines chargèrent le maître-maçon brabançon, Jean Van der Poele, de réaliser l’entrée du chapitre sur la partie occidentale de la tour. Il sera un véritable chef d’œuvre d’art flamboyant. En 1561, la collégiale prit officiellement la fonction de cathédrale après avoir assuré l’intérim pendant huit ans après la destruction de la cathédrale de Thérouanne en 1553 par Charles Quint. En 1789, les chanoines furent chassés du collège et la collégiale est transformée en magasin de fourrage. En 1802, l’édifice perdit son statut de cathédrale après la fusion des diocèses avec celui d’Arras. En 1840, la cathédrale fut partie des premiers édifices classés en France avant de connaître une longue restauration de plus d’un demi-siècle, à la mode Viollet-le-ducienne.


Rédaction Maxime Lubin

Modèle 3D consultable sur demande

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